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Les humanoïdes à la rescousse des usines japonaises

vendredi 24 mai 2013

Glory confie une ligne d’assemblage à des robots. Une réponse au vieillissement accéléré de sa population.
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L’an dernier, seuls 1,03 million d’enfants sont nés au Japon. Dans le même temps, 1,24 million de personnes sont décédées. Avec un solde migratoire quasi-nul, la population japonaise a fondu de plus de 200.000 personnes. Et le phénomène s’accélère. Dans les prochaines décennies, le pays va perdre, selon les projections gouvernementales, près d’un million d’habitants par an.
«?Nous avons de moins en moins de travailleurs potentiels et les jeunes ne veulent plus travailler dans les ateliers?», constate Katsuhiko Maruo, le directeur de l’usine Glory située dans la préfecture de Saitama, au nord de Tokyo. «?Pour le Japon, le futur c’est les robots?», résume le cadre qui, pour la première fois dans le monde, vient de confier une chaîne d’assemblage à des humanoïdes.
A quelques mètres des ouvriers, quatre robots équipés d’une tête articulée, où des petites caméras font office d’yeux, de deux bras reproduisant les mouvements humains et d’un torse monté sur un socle roulant, assemblent les minuscules éléments du trieur de billets d’une future caisse enregistreuse, dont Glory est l’un des spécialistes mondiaux.
Autonomie
Chaque robot peut effectuer jusqu’à quinze tâches différentes et branche, en fonction des besoins, ses mains à différents outils. Une fois son montage terminé, il passe la pièce à son voisin humanoïde et réorganise, seul, son plan de travail en rangeant les plateaux de vis, caoutchouc ou autres composants en plastique. S’il manque des pièces, l’humanoïde pivote sur lui même et se saisit d’un bac plein dans la réserve située derrière lui.
Délicatement, il retire ensuite les scotch de protection des pièces les plus fragiles. «?Ils peuvent atteindre 80?% de la productivité d’un humain. Mais la grande différence, c’est qu’il ne font pas de pause, ils n’ont pas de week-ends, pas de congés et ils travaillent aussi la nuit?», sourit Katsuhiko Maruo, qui a déjà introduit 13?humanoïdes dans son usine, où des dizaines de robots industriels sont déjà en place. «?Les robots classiques travaillent vite et avec précision, mais ils réalisent peu de tâches différentes et n’offrent pas la souplesse et la finesse des humanoïdes?», explique-t-il, devant un autre poste de travail où un humanoïde travaille, cette fois, avec une jeune femme.
«?Valeur ajoutée?»
Glory, l’un des leaders mondiaux des appareils de traitement de monnaies, a travaillé pendant près d’un an avec la société japonaise Kawada Industries pour finaliser le développement de ses nouveaux «?employés?». «?Nous voulons libérer l’homme des tâches subalternes et répétitives pour qu’il puisse se concentrer sur des travaux créatifs et générateurs de valeur ajoutée?», affirme Kawada, le leader de la robotique nippone qui fournit les machines et aide ses clients à développer leurs programmes informatiques ainsi que leurs «?mains?». «?Ce ne sont plus des équipements mais des partenaires?», insiste le groupe, qui a aussi déjà introduit ses «?NextAge?» dans une usine japonaise de fabrication de produits informatiques.
Glory affirme qu’il a dépensé 7,4?millions de yens (60.000 euros) pour chacun de ses humanoïdes, soit une somme équivalente au paiement du salaire et des charges d’un ouvrier travaillant un an dans son usine. «?Nous amortissons l’investissement en moins de deux ans et ensuite chaque humanoïde ne consomme que 1.600 yens d’électricité (13 euros) par mois?» , explique le responsable, qui assure que l’introduction des nouvelles machines n’a provoqué aucun remous social dans l’entreprise.
Le groupe, qui mise sur une croissance de 10?% de son profit net sur l’exercice fiscal commencé en avril, n’a d’ailleurs pas réduit ses effectifs avec ses nouvelles machines –?320 humains sont toujours employés dans l’usine de Saitama, où l’arrivée d’autres robots est déjà programmée.
Les Echos

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