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La censure-panique du Système

vendredi 17 mai 2013


La censure-panique du Système
En rédigeant notre texte de ce 4 mai 2013 sur l’apparition du mot “falseflag” (fausse bannière) dans une déclaration du colonel Wilkerson, l’ancien chef de cabinet de Colin Powell au département d’Etat, nous pensions rajouter l’exemple a contrario que donne Paul Craig Roberts dans un texte qu’il adresse à ses lecteurs le 1er mai 2013. Nous nous sommes aperçus que cet exemple qu’il citait, sans indication de date, concernait un événement vieux de deux ans. Nous avons pensé que cet exemple appelait toujours un commentaire, mais spécifique et différent de la forme à laquelle nous avions déjà pensé... La partie du texte de Paul Craig Roberts à laquelle nous faisons allusions est la suivante.
 
«Chaque fois que j'écris la vérité, ou la part de vérité que j'ai pu découvrir, dans un article au lieu de propager la propagande officielle, je monte d'un cran dans la liste des personnes non grata de l'Empire. »
Un journaliste peut se retrouver diabolisé et considéré comme un esprit malade simplement pour avoir relayé les constatations de chercheurs distingués, d'architectes de grattes ciel, d'ingénieurs en structures, de sauveteurs arrivés en premier sur les lieux, et de hauts officiels gouvernementaux de toutes sortes. Il n'y a pas longtemps un journaliste ou un reporter du Huffington Post a découvert à sa grande surprise que Pat Buchanan et moi n'approuvions pas toutes les guerres qui ont été lancées pour nous protéger du terrorisme. Il m'a demandé un interview et j'ai accepté.»

Environ une heure après la parution de l'interview sur le Huffington Post, j'ai reçu un appel urgent ou un mail. On lui avait reproché de m'avoir interviewé "et de vous avoir donné la parole alors que vous ne croyez pas au 11 septembre." Cela lui semblait bizarre qu'une personne qui avait été au service du président Reagan puisse douter du 11 septembre alors il me demanda si c'était vrai. Je lui ai répondu que j'avais fait état des constatations de chercheurs, architectes, ingénieurs et sauveteurs parce que je pensais qu'ils étaient des personnes à la compétence reconnue dont l'opinion avait autant de valeur que les politiciens de la commission du 11 septembre et les présentateurs vedettes de Fox “News” et CNN, dont aucun ne serait capable de passer les examens de fins d'étude sur les lois de la physique sans parler de l'architecture des grattes ciel et de l'ingénierie des structures.
 
<<La panique a gagné le journaliste du Huffington. Au lieu de retirer l'interview du site, il s'est senti obligé de jurer à ses lecteurs et à son patron qu'il avait été trompé. Il a écrit au début et à la fin de l'interview qu'il ne savait pas que la personne qu'il interviewait sur la guerre d'Irak répandait des théories conspirationnistes qui mettent en doute la sincérité du gouvernement étasunien. Il a ajouté qu'il ne fallait pas apporter de crédit à mes opinions sur les guerres parce que j'avais écrit que des chercheurs, des architectes, des ingénieurs et des sauveteurs avaient fait des témoignages qui contredisaient la thèse du gouvernement...»
 
Nous avons été rechercher le texte de l’interview de Paul Craig Roberts sur HuffingtonPost. Il date du 7 mars 2011. Le site HuffingtonPost, qui se targuait d’être d’une tendance activiste marquée et très critique de la politique générale des USA, a été vendu au conglomérat AOL en février 2011 par sa propriétaire Arianna Huffington, pour $315 millions. L’activisme d’Arianna Huffington, nettement orienté (anti-Bush) et faisant partie d’engagements partisans politiciens internes au Système, ne résista guère à l’arrivée d’Obama au pouvoir. Plutôt qu’incurver l’orientation du site dans une orientation pro-Système trop évidente avec le soutien à Obama, qui eut rétrospectivement discrédité ce qu’elle avait fait auparavant, Huffington préféra la vente, avec la somme confortable qu’on a vu, selon un processus normal d’enrichissement au sein du corporate power. AOL institua immédiatement les règles du susdit corporate power sur le site sans vraiment avoir à le proclamer, ni d’ailleurs à incliner les esprits et les plumes dans ce sens sur un terrain déjà préparé par Huffington.
 
La réaction de l’intervieweur de Paul Craig Roberts fut effectivement très intéressante, et le mot de “panique” écrit par Roberts n’est pas déplacé. Cet intervieweur n’est pas un journaliste anonyme : il s’agit de Dan Fromkin, ancien du Washington Post dont le “profil” est accessible sur le site. («Dan Froomkin est en train de lancer un nouveau projet de journalisme responsable, ... il contribue à la rédaction de Nieman Reports, ... ancien correspondant à Washington du Huffington Post. Il a tenu la rubrique White House Watch pour le site web du Washington Post de 2004 à 2009, et il a été rédacteur en chef du site de 2000 à 2003.» Fromkin a quitté HufingtonPost depuis, cela sans rapport avec le cas ni aucun désaccord avec AOL) La réaction de Fromkin à la “découverte” que Roberts ne croit pas à la version officielle de 9/11, outre de montrer son degré assez bas d’information sur la situation du commentaire aux USA, et notamment du commentaire “dissident” dont Roberts est un des grands noms, permet effectivement de mesurer l’aspect quasi-religieux de l’opposition, dans les milieux-Système, à toute attitude mettant en doute la version officielle de 9/11 et, au-delà, à toute attitude accordant in fine quelque crédit que ce soit à la possibilité de montage et de manipulations de la part des autorités, dans quelque affaire que ce soit. La réaction de Fromkin fut effectivement de placer une rapide introduction d’avertissement au texte et un Update à la fin, beaucoup plus circonstancié...
 
«Note du rédacteur en chef: Un lecteur nous fait remarquer que Roberts se qualifie lui-même de "sceptique du 11 septembre" qui accueille des opinions qui remettent en question ses propres idées. Voir l'actualisation ci-dessous... [...]
 
»Actualisation – Un lecteur note que Roberts a aussi écrit plusieurs fois qu'il ne croyait pas l'explication officielle des attaques terroristes du 11 septembre. Roberts a publié un essai en 2006 qui reprend beaucoup des idées du "mouvement pour la vérité" qui remet en cause la manière dont les tours du World Trade Center se sont effondrées et qui soulève la possibilité que l'armée aie maquillé les faits. Roberts a exposé ces idées dans un mail: “Aucune enquête réelle n'a été menée, et les experts qui soulèvent ces questions ont été purement et simplement écartés ou traités de "conspirationnistes"”. Il a aussi écrit : "Tant que personne ne répondra comme il faut aux questions des membres du "mouvement pour la vérité" je resterai sceptique.” Les croyances de Roberts permettent de douter de la qualité de ses analyses en politique étrangère. Soit il n'aurait pas dû être interviewé soit il aurait fallu indiquer clairement ses positions.»
 
Les deux dernières phrases sont effectivement proprement extraordinaires puisqu’elles font dépendre la qualité du jugement de la personne interviewée sur des sujets généraux de politique extérieure de sa “croyance” (beliefs) au fait religieux de la version officielle sacralisée de 9/11. Il s’agit de jugements rationnels (views) concernant certains événements objectifs, jugements qui sont certes de la responsabilité de Roberts mais qui ne peuvent en aucun cas être mis dans la même catégorie de “pensée” qu'une “croyance”. (Les deux phrases : «Les croyances de Roberts permettent de douter de la qualité de ses analyses en politique étrangère. Soit il n'aurait pas dû être interviewé soit il aurait fallu indiquer clairement ses positions.») Ce cas de censure “paniquée”, – Fromkin et la direction d’HuffingtonPost n’ont pas osé faire disparaître le texte, de crainte de se faire prendre en flagrant délit de la censure la plus grossière et brutale, – montre encore mieux qu’une “censure grossière et brutale” le fondement de la démarche. Nous rappelons dans notre texte cité que nous allons jusqu’à envisager une démarche “métaphysique” concernant la “sacralité” de 9/11 pour ceux qui se rangent du côté du Système («...une tentative de faire de 9/11 un événement métaphysique [voir le 11 octobre 2011]»). L’épisode cité ici montre à notre sens que cette question du statut de 9/11 se range effectivement, d'une façon non délibérée et selon une psychologie-Système indubitable, dans le domaine du “sacré” et du “religieux” pour le personnel-Système. (“Il ne croit pas à la version officielle de 9/11, donc ses jugements de politique extérieure sont nécessairement déraisonnables”.)
 
La question concerne bien entendu l’antériorité du texte Roberts/HuffingtonPost. Ce qui était vrai en 2011 l’est-il encore deux ans plus tard, en 2013 ? Nous avons considéré que l’intervention de Wilkerson évoquant clairement une manœuvre de falseflag en Syrie (de la part d’Israël, mais l’on comprend qu’en cette matière les directions israélienne et US bénéficient de la même “sacralisation”) marquait une évolution des esprits, donc des psychologies, à cet égard, notamment grâce à la puissance de l’événement de l’attaque de Boston et de tout ce qui l’a accompagné. (Nous considérons que l’usage, l’entraînement de la dynamique-Système, la pression grandissante des événements depuis 9/11 a étendu cette “sacralisation” de 9/11 à tout événement-Système, – c’est-à-dire, l’obligation officielle de repousser toute hypothèse de complot, manipulation, dissimulation, narrative, falseflag de la part du Système, concernant quelque événement que ce soit.)
 
Notre attitude serait donc qu’effectivement 2013 n’est pas 2011, et que le caractère absolument extraordinaire de l’appréciation citée aurait désormais beaucoup plus de mal à figurer d’une façon publique, puisqu’apparaissant effectivement et ouvertement comme une “censure religieuse” (“Il ne croit pas, donc ses jugements sont nuls”). Notre conviction est que les événements des deux dernières années ont considérablement érodé le crédit du Système, dans les domaines intérieur et extérieur, et que cette perte de crédit entame d’autant la capacité du Système d’imposer une vision religieuse. Le cas Wilkerson, toutes choses égales étant considérées par ailleurs comme nous l’avons fait dans notre texte référencé (jugements de Wilkerson, sa position dans le Système ou en marge de lui, etc.) , figure à cet égard comme un exemple important renforçant cette conviction.


Philippe Grasset, Dedefensa
 
Pour consulter l'original: http://www.dedefensa.org/article-la_censure-panique_du_syst_me_06_05_2013.html
 
Traduction des parties en Anglais: Dominique Muselet


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