Les ouvriers employés par une entreprise de construction jurent ne pas avoir mesuré la gravité de leur acte. Ils cherchaient simplement du gravier pour construire une route dans un village voisin, peut-on lire sur un site Internet local. Le directeur de l’Institut archéologique du Belize, Jaime Awe, est choqué : « C’est comme recevoir un coup à l’estomac, c’est simplement une horreur. »
Pour l’archéologue, il est impossible que les ouvriers n’aient pas su qu’il s’agissait de vestiges, puisque ce temple est connu de tous, visible du haut de ses 30 mètres dans un paysage naturellement plat par ailleurs. « Les ouvriers savaient pertinemment qu’il s’agissait d’une pyramide ancienne, c’est juste la faute de leur paresse », s’indigne M. Awe.
Les autorités du Belize ne prennent pas l’affaire à la légère. Une enquête va être diligentée et des charges criminelles pourraient même être retenues contre l’entreprise de construction, précise le Daily Mail. Le Nohmul est situé sur une propriété privée, mais la loi bélizienne stipule que toutes les ruines de l’époque pré-hispanique sont sous protection gouvernementale.
Ces destructions ne sont pourtant pas inédites. Régulièrement, le Belize et ses voisins d’Amérique centrale sont confrontés au pillage de leurs ressources, explique Norman Hammond, professeur émérite d’archéologie à l’université de Boston, qui a travaillé au Belize dans les années 1980. Plusieurs sites moins importants que le Nohmul ont déjà été la cible d’ouvriers cherchant des matériaux de construction à travers le pays.
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