Dernières Nouvelles du bout du monde:
Lorsqu’elles ont été conçues en Californie en 1972, les scientifiques et ingénieurs Américains portaient des « pattes d’éph » et des chemises à fleurs, écoutaient Deep Purple et Pink Floyd sur leurs magnétophones à cassettes et se passionnaient pour l’affaire du Watergate impliquant le Président Nixon, tout en suivant du coin de l’oeil sur leur télé noir & blanc les évolutions des astronautes d’Apollo 16 et 17 sur la Lune. Elles ? Les sondes Voyager. Un nom désormais mythique dans la grande geste de l’exploration spatiale. Les deux sondes de la Nasa, Voyager 1 et Voyager 2, ont été lancées voici 33 ans, en 1977, et ont traversé le système solaire entier à la rencontre de quatre planètes (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune) et de leurs dizaines de satellites. Un exploit jamais réalisé à l’époque, bien sûr, et jamais réédité. Depuis, les concepteurs de ces deux engins sont partis depuis longtemps à la retraite, mais leurs successeurs ne les ont pas oubliés. Depuis les trois stations d’écoute interplanétaire de la Nasa, le Deep Space Network, situées en Californie, en Espagne et en Australie, les deux sondes sont toujours suivies, mois après mois… Car… trente trois ans après leur lancement, elles fonctionnent toujours ! Alimentées par des RTG, c’est à dire des batteries nucléaires, les deux sondes continuent, vaille que vaille, à transmettre vers la Terre des informations sur leur lointain périple. Voyager 2 se situe aujourd’hui à 13,8 milliards de km du Soleil, et Voyager 1 vient de passer cette semaine la borne marquant le km 17 milliards… Aucune sonde n’est allée aussi loin, c’est un abîme vertigineux qui sépare désormais Voyager 1 de la planète qu’elle a quitté. Lorsqu’elle nous envoie un signal, celui-ci, se déplaçant à la vitesse de la lumière (299 792 km/s), met 16 heures à nous parvernir !
Combien de temps encore la Terre restera-t-elle en contact avec ses formidables ambassadrices cosmiques ? Nous l’ignorons ; voici quelques jours, Voyager 2 a montré des signes de faiblesse, mais les ingérnieurs américains espèrent qu’au moins une des deux sondes sera suivie jusqu’en 2020. Et après ? Les deux Voyager, pratiquement immortelles, figées dans le vide glacial de l’espace, dériveront à travers la Galaxie pendant des milliards d’années, inchangées, inaltérables, alors que le Soleil se sera éteint depuis bien longtemps.
Dernières Nouvelles du bout du monde is a post from: Actualité sur le ciel et l'espace
Articles associés :
Lorsqu’elles ont été conçues en Californie en 1972, les scientifiques et ingénieurs Américains portaient des « pattes d’éph » et des chemises à fleurs, écoutaient Deep Purple et Pink Floyd sur leurs magnétophones à cassettes et se passionnaient pour l’affaire du Watergate impliquant le Président Nixon, tout en suivant du coin de l’oeil sur leur télé noir & blanc les évolutions des astronautes d’Apollo 16 et 17 sur la Lune. Elles ? Les sondes Voyager. Un nom désormais mythique dans la grande geste de l’exploration spatiale. Les deux sondes de la Nasa, Voyager 1 et Voyager 2, ont été lancées voici 33 ans, en 1977, et ont traversé le système solaire entier à la rencontre de quatre planètes (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune) et de leurs dizaines de satellites. Un exploit jamais réalisé à l’époque, bien sûr, et jamais réédité. Depuis, les concepteurs de ces deux engins sont partis depuis longtemps à la retraite, mais leurs successeurs ne les ont pas oubliés. Depuis les trois stations d’écoute interplanétaire de la Nasa, le Deep Space Network, situées en Californie, en Espagne et en Australie, les deux sondes sont toujours suivies, mois après mois… Car… trente trois ans après leur lancement, elles fonctionnent toujours ! Alimentées par des RTG, c’est à dire des batteries nucléaires, les deux sondes continuent, vaille que vaille, à transmettre vers la Terre des informations sur leur lointain périple. Voyager 2 se situe aujourd’hui à 13,8 milliards de km du Soleil, et Voyager 1 vient de passer cette semaine la borne marquant le km 17 milliards… Aucune sonde n’est allée aussi loin, c’est un abîme vertigineux qui sépare désormais Voyager 1 de la planète qu’elle a quitté. Lorsqu’elle nous envoie un signal, celui-ci, se déplaçant à la vitesse de la lumière (299 792 km/s), met 16 heures à nous parvernir !
Combien de temps encore la Terre restera-t-elle en contact avec ses formidables ambassadrices cosmiques ? Nous l’ignorons ; voici quelques jours, Voyager 2 a montré des signes de faiblesse, mais les ingérnieurs américains espèrent qu’au moins une des deux sondes sera suivie jusqu’en 2020. Et après ? Les deux Voyager, pratiquement immortelles, figées dans le vide glacial de l’espace, dériveront à travers la Galaxie pendant des milliards d’années, inchangées, inaltérables, alors que le Soleil se sera éteint depuis bien longtemps.
Dernières Nouvelles du bout du monde is a post from: Actualité sur le ciel et l'espace
Articles associés :
- Opportunity prolonge son périple martien Au fil du temps, elle s'est humanisée et ses pilotes,...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire